Avec le changement de temps et l’hiver qui arrive à grand pas. Il est plus que temps de se préoccuper de son immunité afin de prévenir tous les petits maux de l’hiver. Et c’est par le biais de questions / réponses que j’ai préféré aborder ce sujet.

Plus sujets aux virus avec le froid, en est-il responsable ?

Le Pr Antoine Béchamp, un contemporain de Pasteur disait « le microbe n’est rien, le terrain est tout ». Nous ne pouvons pas dire stricto sensus, que le froid est la cause initiale de « nos maux de l’hiver ». Il y a fragilisation de l’organisme durant cette période car celui-ci utilise une plus grande énergie qu’à d’autres moments de l’année pour pouvoir réguler sa température.

Seulement, les virus et bactéries seront attirés vers certaines personnes et pas d’autres. Ne vous êtes vous jamais rendu(e) compte, que lorsqu’une personne est malade dans un groupe, certains le seront également quelques jours après et d’autres pas ? Cela dépendra du milieu ou terrain plus ou moins « encrassé », des carences, de l’énergie vitale. Aussi du bon fonctionnement des émonctoires (les « portes de sortie » des déchets organiques : l’intestin, le foie, les reins, les poumons, la peau), du système neuro-endocrinien qui peut être plus ou moins perturbé (par les polluants tels que les phtalates, le bisphénol A… le stress, le manque de sommeil). ainsi qu’un système immunitaire affaibli ou non. Le tout étant forcément en lien ou en interaction.

Quels facteurs rendent notre immunité fragile ?

Quels facteurs rendent notre immunité fragile ?

Parmi les différents facteurs qui affaiblissent notre immunité nous avons :

  • Une alimentation inadaptée, contrairement à l’été où l’on consomme plus de crudités, de fruits frais. Où la chaleur fait que l’on diminue un peu les rations et que l’on transpire plus facilement, favorisant ainsi l’élimination des toxines. L’hiver est une période durant laquelle on a tendance à :

 Manger plus qu’il ne faut en quantité.

♦  Manger trop sucré : les excès de sucres, céréales raffinées, confiture, pâtisserie en tout genre.

♦  Manger trop gras  : les charcuteries, margarines, huiles saturées comme l’huile de tournesol ou de palme…

♦  Faire des mélanges indigestes qui peuvent prendre une partie de la journée à être digérés. Ex : viande frites avec un dessert, un petit café et un carré de chocolat à la fin.

 Grignoter plusieurs fois dans la journée. Ce qui déprogramme le processus de digestion qui doit reprendre à chaque fois depuis le début créant des troubles de la digestion.

♦  Cuire les aliments en excès, « pour se réchauffer ». Seulement cela prend beaucoup d’énergie, ne nourrit pas correctement et peut créer ce que l’on appelle, une hyperleucocytose. C’est à dire une augmentation importante du taux de globules blancs dans le sang qui réagissent comme s’il y avait une infection.

♦  Prendre des excitants pour « se donner un coup de boost » : café, thé, chocolat, alcool, tabac.

♦  Consommer des aliments non bio, absorber des additifs, pesticides parfois OGM… qui contribuent à fragiliser notre système immunitaire. Tous ces éléments sont des « intrus » dont le corps doit se débarrasser en plus des autres micro-organismes pathogènes.

♦  N’oublions pas l’alcool, le tabac et la drogue qui nuisent aussi au bon fonctionnement du système immunitaire.

manque de sommeil

  • Le manque de sommeil contribue aussi à affaiblir notre système immunitaire. Pour preuve, une étude de l’Erasmus MC University Medical Center Rotterdam aux Pays-Bas a démontré qu’après une nuit blanche, le nombre de granulocytes (globules blancs les plus abondants du système immunitaire), augmentent comme lorsque l’organisme est soumis à un stress physique.
  • D’ailleurs le stress chronique, influe de manière assez nuisible sur l’immunité. Non seulement il contribue à perturber la flore intestinale, et à agresser la muqueuse qui est associée aux tissus lymphoïdes (GALT) siège d’une partie des cellules de l’immunité. Mais il entraîne la libération d’hormones du stress tels que le cortisol et la noradrénaline qui vont diminuer la réponse immunitaire.
  • La sédentarité, affecte l’organisme entier : en réduisant ses capacités d’élimination des déchets, d’oxygénation et d’alimentation nutritive des tissus, d’évacuation du stress… C’est le système immunitaire qui en pâtit.
  • Le manque de soleil et les carences en vitamine D affaiblissent également le système immunitaire.

Quels sont les organes clés de l’immunité ?

Il faut savoir que parmi tous les organes de l’immunité que sont le thymus, la rate, la moelle osseuse, les ganglions, certaines cellules circulant dans le sang. L’intestin est celui qui concentre le plus de cellules circulant dans le sang et celui qui concentre le plus de cellules immunitaires : 80% ! En plus d’être notre deuxième cerveau, il est un organe clé de l’immunité du système digestif et de notre défense immunitaire globale ! Lorsque le système digestif est perturbé et en interaction avec lui, la flore intestinale (lieu de dizaines de milliards de bactéries). C’est notre système immunitaire qui devient plus fragile et nous rend plus sensible aux virus.

D’ailleurs Gérard Cortier, chercheur à l’INRA dit en parlant des bactéries de la flore intestinale, que : « Des études ont prouvé que l’absence totale de microbiote aboutissait chez l’animal à un système immunitaire très atrophié, incapable de résister aux maladies ». Pour avoir une bonne immunité, il faut prendre bien soin de ses intestins !

Quelles sont les meilleures méthodes pour prévenir les maux de l’hiver et rebooster notre organisme ?

rebooster notre organisme

L’hygiène de vie globale

L’hygiène de vie globale est toujours à privilégier et rien ne peut la remplacer, il faut tout de même savoir qu’il existe des superaliments que l’on peut trouver facilement, assez peu chers et qui peuvent aider à rebooster notre système immunitaire :

  • L’ail n’est pas qu’un condiment, il est aussi un excellent antiviral, antibactérien ( consommer 1 gousse d’ail fraîche par jour ).
  • Les herbes aromatiques comme le thym, le laurier, la sarriette… et les épices tels que la cannelle, le clou de girofle ou le genièvre ont des vertus antiseptiques et désinfectantes non négligeables.

Les produits de la ruche

Tous les produits de la ruche peuvent être utilisés pour le renforcer :

  • Le pollen par exemple, est excellent en cure pour aider à tonifier notre système, car très riche en minéraux et vitamines (après une période de maladie, on peut le prendre pour se requinquer). Il contient aussi des ferments très intéressants pour la flore intestinale et est un très bon stimulant du système immunitaire.
  • La propolis pure à mâcher peut être utilisée pour prévenir les affections respiratoires.
  • Le miel lui, contient des substances bactéricides efficaces, lorsqu’il est consommé cru.

Autres remèdes

Sinon, il y existe :

  • La levure de bière en paillette qui est efficace pour combattre la fatigue, elle est une grande alliée de la flore intestinale tout en aidant à l’augmentation de l’immunité.
  • Le sérum de quinton favorise les défenses immunitaires et est un bon revitalisant et un reconstituant cellulaire.

Attendre d’être malade pour se soigner est-ce la bonne méthode ?

La prévention, il n’ y a que ça de vraiment efficace si l’on souhaite être en bonne santé durablement. Par contre il faut savoir que la maladie est un moyen qu’utilise notre organisme pour se nettoyer. Lorsque nos organes d’élimination :le foie, l’intestin, les reins, les poumons, la peau ne fonctionnent pas comme il se doit et que nous accumulons trop de toxines, l’organisme ayant du mal à gérer, se fragilise, il fonctionne au ralentit, il suffit alors qu’il soit en contact avec un virus un peu virulent qui se logera sur un organe plus sensible, fragile que les autres, pour faire une maladie.

Une bonne prévention chaque jour est donc plus efficace ?

Oui, c’est en prenant soin de soi et donc de son terrain au quotidien que l’on peut au mieux renforcer ses défenses immunitaires. Lorsque l’on est malade, cela signifie qu’elles ont été fragilisées. A ce moment là, nous ne pouvons qu’essayer de les aider au mieux à « reprendre du poil de la bête », mais si on veut qu’elles nous défendent correctement, il faut s’y prendre en amont. Pourquoi certains d’entre nous sont malades et pas d’autres ? Pourquoi certaines années nous pouvons l’être et pas d’autres ? C’est souvent parce que ces années là nous avons eu une meilleure alimentation, que nous avons été moins stressé… Et en prenant plus en compte notre corps et ses véritables besoins toute l’année on peut passer à travers la grippe ou le rhume de l’hiver.

L’alimentation, clé de notre immunité ?

L'alimentation, clé de notre immunité

L’alimentation biologique, saine et équilibrée est véritablement la base d’une bonne immunité et d’un fonctionnement correct de l’organisme, car si l’on donne à notre corps des éléments nourrissants, en quantité raisonnable et bien mastiqués, l’organisme n’accumule pas les toxines, il les élimine au fur et à mesure et surtout il ne crée pas de carences. Car les vitamines, minéraux et oligo-éléments ont aussi un rôle indispensables dans le bon maintien de notre santé immunitaire, et certaines vont jouer un rôle plus particulier que d’autres :

  • La vitamine A va contribuer au renforcement des défenses de l’organisme. On va la trouver dans les légumes comme la carotte, la courge, la citrouille, la patate douce… Les fruits tels que la pêche, la papaye, les œufs, le beurre cru, le germe de blé.
  • La Vitamine C, va aider le système immunitaire à  » lancer l’offensive  » . Elle est contenue dans de nombreux fruits comme la fraise, les agrumes, le cassis… Et de nombreux légumes dont les poivrons, le cresson, le chou de Bruxelles…
  • La Vitamine E sert à la fabrication de l’interleukine 2, une protéine immunitaire très puissante. On la trouve dans les graines, oléagineux, céréales complètes ou demi-complètes, les légumineuses, les œufs, la banane.
  • La vitamine F, mise en évidence par le dr Kousmine, a un rôle fondamental sur le système immunitaire. Il est le précurseur des prostaglandines, hormones cellulaires nécessaires pour la défense de l’organisme. On la trouve dans les huiles de première pression à froid : de lin, sésame, onagre… Dans les graines de tournesol et de sésame, dans les légumes verts, les œufs, les avocats, les raisins, l’abricot et l’orange, dans les amandes et le pollen.
  • Le zinc, est parmi tous les minéraux le plus important dans le cadre d’une bonne immunité. Car il entre dans la composition des globules blancs et aide au maintien d’un taux normal. Il se retrouve dans les fruits de mer, le poisson, la levure de bière, les céréales complètes, les oléagineux, les légumes, les algues et les œufs.

Leur utilisation ne pourra se faire correctement qu’en présence d’autres vitamines et minéraux, dépendantes les unes des autres d’où l’importance d’apporter régulièrement des fruits et légumes crus, des graines, oléagineux, céréales complètes, légumineuses, des protéines animales de qualité en petite quantité et des huiles vierges de premières pression à froid. On peut aussi ajouter à tout cela des graines germées, des légumes lactofermentés, du germe de blé qui sont des aliments très vitalisant.

Quelles autres techniques peuvent également nous aider ?

rééquilibrer notre système

L’alimentation est une technique de base, mais qui utilisée seule, ne suffit pas toujours à rééquilibrer notre système. Il est important que l’organisme tout entier fonctionne correctement et que nos organes d’éliminations ( la peau, le foie, les reins, les intestins, les poumons ) puissent bien remplir leurs fonctions, pour cela il existe d’autres techniques complémentaires :

  • La relaxation aide à la stimulation des IgA salivaires (première barrière de défense contre les microbes extérieurs) : Faire des séances de sophrologie, de yoga, prendre des Fleurs de Bach, faire de l’auto-hypnose, de la méditation, des respirations profondes… tout ce qui peut amener à un état de bien-être intérieur.
  • L’exercice physique modéré quelque soit l’âge est immunostimulant, cela peut être la pratique du vélo, la natation, le Pilate, ou même la simple marche rapide, tout en aidant à une meilleure détente physique et mentale, cela agit de façon positive sur l’immunité et permet grâce à l’accélération de la circulation du sang, une meilleure élimination des toxines.
  • La pratique du bain dérivatif, une pratique ancestrale qui consiste à rétablir la fraîcheur du périnée. Elle aide à la régulation de la température interne (qui a tendance à être trop élevée), à la circulation et à l’élimination des toxines dans le corps, tout en permettant la bonne répartition des graisses brunes ou bonnes graisses dans le corps afin de rétablir le bon fonctionnement du corps.
  • L’exposition régulière au soleil, même en hiver ! Il suffit de 20 à 30 minutes par jour bras et jambes découverts (buste bien couvert) pour fabriquer et stocker une quantité suffisante de vitamine D, qui jouera un rôle précieux dans l’activation de l’immunité en favorisant la production d’anti-infectieux (les peptides) et anti-inflammatoires (les cytokines)
  • Le sommeil est indispensable au bon maintien du système immunitaire. C’est durant celui-ci que le cerveau sécrète des hormones qui aident le système immunitaire à lutter contre les infections bactériennes et virales. L’important est de dormir suffisamment : au minimum 7 heures (selon les besoin) et ce, quand notre corps nous le signale.

Ne devrions-nous pas plus nous écouter et écouter le rythme de notre corps ?

Il est aussi important d’écouter son corps, car il est un très bon indicateur de notre état de santé et de notre état d’être. Il sait nous indiquer ce qui va ou ne va pas, que ce soit par des signes intérieurs : de la fatigue, un manque d’appétit, des douleurs, du stress ou bien des signes extérieurs tels que des cernes, des poches, une peau un peu fatiguée, trop sèche ou trop grasse, une langue blanche, une mauvaise haleine nous montrent qu’il y a certaines habitudes de vie à améliorer ou à changer pour se sentir mieux.

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Renforcer son système immunitaire naturopathie