Il est reconnu scientifiquement, depuis un certain nombre d’années, la présence de graisses brunes chez le nourrisson. Elles favorisent chez lui, la production de chaleur, l’empêchant notamment de tomber en hypothermie. Chez l’adulte, il était établi qu’il n’en avait pas. Et pourtant, en 2009, 3 études publiées dans le New England Journal of Medecine ont non seulement mis en évidence sa présence, mais aussi la possibilité d’en fabriquer.

Cela fait en réalité plus de 30 ans qu’un médecin les étudie

En France, c’est le Dr Jean Minaberry, endocrinologue, diabétologue et nutritionniste à Bordeaux, qui a développé les recherches sur le sujet. Il a démontré l’existence de 3 formes de graisses dans le corps. Les graisses blanches floconneuses, les jaunes épaisses et les fameuses graisses brunes, fluides. Il constata, après plusieurs années de suivi (de femmes en surpoids), qu’une alimentation équilibrée, riche en bons acides gras contribuerait à la production de graisses fluides, permettant ainsi une perte de poids régulière, sans carence.

Des fonctions remarquables pour un organe encore méconnu

Rééquilibrer son corps en chassant les mauvaises graisses ne serait qu’une parmi les 18 fonctions des graisses brunes. France Guillain dans son livre La méthode, énonce chacune d’entre elles, précisant que ces graisses seraient en fait, un organe à part entière avec des propriétés qu’aucun autre organe n’accomplirai1 :

  • « Elles nous protègent de la chaleur et du froids en régulant la température corporelle,
  • Assurent un bon équilibre hormonal,
  • Régulent l’appétit,
  • Sont notre carburant,
  • Contiennent et transportent des millions de cellules souches indifférenciées pour réparer le corps,
  • Régulent l’utilisation du sucre,
  • Contribuent au développement des vaisseaux sanguins2 » etc …

Alimentation, Mastication et Froid,
3 conditions d’une fabrication et
activation des graisses brunes

Stocker de mauvaises graisses est facile, par contre les déloger et en fabriquer de bonnes, demande plus d’effort. Avec un retour à de bonnes habitudes alimentaires : Choisir des aliments bio, de saison. Et reprendre la base alimentaire traditionnelle de nos ancêtres :

  • la paella avec du riz, des légumes, des haricots blancs, très peu de fruits de mer et 1 à 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive crue ( pour le bon gras ) ;
  • le couscous fait à base de blé ou d’orge complet, de pois chiches, de légumes, d’un peu de viande ( à l’époque seul le bouillon était consommé, les morceaux étant réservés aux grandes occasions ou aux invités ) et d’huile d’olive crue ;
  • le ramen japonais constitué de nouilles, de légumes, d’un peu de tofu, de poisson ou de viande et d’huile de sésame… Et bien d’autres encore…

Le but n’étant pas de se remettre à la cuisine de nos grand-mères, mais de s’en inspirer afin de les adapter aux contraintes de temps actuelles.

Pensons aussi à la mastication. Un point non négligeable pour ceux qui souhaitent une digestion optimale. Et condition sine qua non à la production des fameuses graisses brunes.

Le Froid, pour une activation optimale des graisses brunes

Celles-ci traversent ensuite le fascia (filet de tissu conjonctif débutant au niveau de l’intestin et qui couvre les différents organes du corps) pour se répartir là où le corps en a le plus besoin.

Augmenter la circulation des graisses par le froid. France Guillain recommande1 le bain dérivatif. Une méthode qui par le rafraîchissement du périnée, permet d’abaisser la température interne (qui aurait augmenté durant les 60 dernières années créant un état inflammatoire constant). Et de faire ainsi vibrer et se détendre le fascia afin d’améliorer sa motilité.

Les graisses brunes ainsi réparties dans le corps, auraient pour avantage d’améliorer de nombreuses fonctions de l’organisme. Et d’éliminer les toxines vers l’intestin, amenant un retour vers plus de vitalité et d’équilibre.

Et si finalement ce « gras » que l’on craignait il y a encore quelques années, était le chaînon principal d’une santé optimale !?

1. Propos basés sur les recherches du pr Evan Rosen, spécialiste du métabolisme et des cellules adipeuses à Harvard,
2. Tiré du livre La méthode de France Guillain, p.59 à 61